L’association Franco-Berbère l’Echo, lance et soutient cet appel à Solidarité. Elle se chargera de transférer tous les fonds récoltés à la famille du malade.
Qui est Mohammed Arezki Boumendil (Mouh Arezki) ?
Situation présente
Le 15 octobre dernier atterrissait Mohammed Arezki Boumendil à l’aéroport du Bourget à bord d’un avion médicalisé appartenant à une société privée spécialisée dans ce type de transfert, pour se rendre ensuite au Centre hospitalo-universitaire d’Amiens où il était attendu pour le traitement d’une tumeur au service maxillo-facial et oncologie de l’hôpital.
A bord de l’appareil, en sus du pilote, un médecin et un infirmier accompagnaient l’intéressé et son épouse faisant partie du voyage à titre d’accompagnatrice. Conformément au contrat liant le patient et le prestataire (Compagnie privée de navigation aérienne), les procédures d’obtention des visas pour l’intéressé et son épouse ont été accomplies à l’aéroport même.
Ce type de prestation existe et est disponible pour tout citoyen algérien qui voudrait l’utiliser, sous un certain nombre de conditions toutefois :
-disposer d’un dossier médical sans faille qui justifie le transfert
-trouver un hôpital qui s’engage à accueillir le patient et régler une facture présentée par ledit hôpital qui, selon les cas, peut être très lourde en sus du payement des frais du prestataire (Compagnie aérienne spécialisée) qui s’élèvent à environ trois millions de dinars, selon l’aéroport d’atterrissage.
Si l’une de ces conditions n’est pas satisfaite, l’opération devient impossible à entreprendre. Ces éclaircissements étaient nécessaires pour lever toute ambiguïté concernant les conditions du transfert de M. Boumendil.
Pour l’heure, les frais occasionnés par l’opération de transfert, le payement d’une partie des frais d’hôpital ainsi que ceux induits par l’approche exploratoire et les premiers soins entrepris en Algérie avoisinent les 20 000 euros et les six (6) millions de dinars, entièrement pris en charge par l’intéressé, en particulier grâce à la solidarité spontanée et massive de sa famille, dans le large sens du terme.
Il n’a donc jamais été question d’un privilège quelconque lié à quelque statut que ce soit, qu’il s’agisse d’obtention du visa, de couverture sanitaire et, encore moins, de soutien financier de l’Etat.
Pour l’heure, l’intervention des services de l’Etat algérien s’est limitée à l’autorisation du vol de transfert, sur la foi d’un dossier irréprochable, en procédant à l’ouverture d’un couloir de navigation aérienne, fermeture des frontières aériennes oblige.
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Biographie express
1. Une enfance écrasée par les disettes et la misère
Aujourd’hui retraité et père de quatre enfants, Mohammed Arezki Boumendil (Mouh Arezki) est né le 10 juin 1955 au village Tarihant, dans les Aït Ouaguenoun, à mi-chemin entre la métropole kabyle de Tizi 0uzou et la charmante station balnéaire de Tigzirt.
Le village, à l’instar de toute la région d’ailleurs, était alors ravagé par les maladies, les disettes et la misère ambiante propres à la sortie de la Seconde guerre mondiale, mais aussi les rigueurs d’un régime colonial répressif et injuste et les conditions allaient se dégradant avec la guerre de libération nationale.
Issu d’une famille très modeste dont l’indigence crasse était le lot quotidien, il est le dernier d’une fratrie de trois garçons et deux filles.
De cette enfance faite de dénuement, il héritera d’un trait de caractère dont il ne se départira jamais : l’humilité, et une forte propension à rechercher la compagnie des plus fragiles avec lesquels il se plaît à partager sans calcul, sans restriction ni limite, le cœur toujours sur la main comme peuvent en témoigner tous ceux qui le connaissent.
Avec l’âge, prenant de plus en plus conscience de sa condition et du si peu reluisant fonctionnement de la société et du monde en général, c’est la rébellion qui l’habite. Cela se verra et se confirmera le long de sa vie d’enfant, d’adolescent, puis d’adulte. Il n’est pas rare, d’ailleurs, que cette révolte qui sourde en lui le pousse dans le rôle de David contre Goliath, peu soucieux de ce qui pouvait lui en coûter, tant que sa conviction était faite que la cause défendue était juste.
Autant qu’il s’en souvienne, raconte-t-il, l’acte fondateur de cette rébellion qui l’habitera eut lieu vers le mois de septembre 1964, alors qu’il venait d’entamer largement sa dixième année.
Il faut dire qu’à l’époque, l’aîné des trois frères, Hand, était émigré en France, Mouh Saïd fréquentait l’école du village et lui, Mouh Arezki, s’occupait d’un quarteron de chèvres faméliques qu’il menait brouter dans les maquis environnants, profitant au passage pour ramasser du bois mort avant de rentrer à la maison avec son fagot quotidien de ce combustible précieux.
Selon la logique paysanne du père, un ordre immuable était donc installé donnant à chacun sa place et son rôle dans la maisonnée, lequel ordre fermait les portes de l’école à Mouh Arezki, le dernier de la lignée.
Deux choses vinrent fort heureusement contredire cette funeste perspective : la décision de Mouh Saïd de partager ses livres et son savoir avec son jeune frère et la passion dévorante de ce dernier pour l’étude.
De fait, avant même que d’avoir franchi les portes de l’école pour la première fois, il savait lire, écrire, calculer, et s’essayait même avec succès à résoudre des exercices d’arithmétique sous les encouragements de son frère.
Non seulement Mouh Arezki avait la chance d’avoir en son frère le meilleur élève de l’école, mais cette situation permit aussi de développer chez lui des qualités d’autodidacte exceptionnelles.
C’est dans ce contexte qu’un soir du mois de septembre 1964, dans le sillage de la rentrée, il prit son courage à deux mains et fit part à son père de son vœu de rejoindre Mouh Saïd à l’école.
La réponse fut aussi rapide que sidérante. N’eussent été la charge émotionnelle qu’elle portait en elle et les conséquences dramatiques qu’elle impliquait pour lui, elle eût même été drôle : « Si Hand envoie une lettre de France, Mouh Saïd est là pour nous la lire ; et que veux-tu donc faire à l’école, toi ? »
Il n’en voulut même pas à son bougre de père dont la seule logique, il le savait, était celle de la survie de la famille face au dénuement dont l’ampleur s’est encore aggravée avec la terrible répression qui s’est abattue sur la Kabylie en réponse aux maquis du Front des Forces socialistes (FFS) de Hocine Aït Ahmed, qui dénonçait le détournement du cours de la révolution et exigeait la mise en œuvre d’un processus démocratique dans le pays.
2- La rébellion
Autant dire que cette nuit-là, abattu, Mouh Arezki ne dormit pas. Il n’empêche que le matin, de bonne heure comme à l’accoutumée, il quitta la maison, ses chèvres devant lui, prenant la direction des maquis.
Mais, au-détour d’un sentier d’où il se savait invisible du village, il laissa ses bêtes aller paître à leur guise et rebroussa chemin : cap sur l’école où il tenait coûte que coûte à forcer le destin en tentant de se faire admettre en suppliant, au besoin, le directeur, M. Aggag, un vieux monsieur affable qui lui semblait sensible et compréhensif.
Tout ne fut cependant pas si simple, son âge avancé étant un obstacle sérieux à sa requête. Aussi, le refus fut-il inévitable. Il éclata spontanément en sanglots et, dans une dernière tentative de convaincre le directeur visiblement ému, il lui dit d’un trait, en français : « Vous savez monsieur le Directeur, je sais lire, écrire, compter et même calculer... »
Pris sans doute de pitié devant cet être chétif, en guenilles, qui réclamait son droit au savoir, il lui demanda de le suivre dans une salle de classe vide et lui fit subir un test qu’il remporta haut la main : écriture, lecture, calcul, tout y passa.
- Demain matin tu viens commencer fiston, dit-il simplement, visiblement convaincu, voire surpris par les prouesses de l’enfant.
Jamais sans doute M. Aggag ne pouvait imaginer combien ces quelques mots sonnèrent comme une musique sublime descendue du ciel aux oreilles du gamin qui n’en revenait pas d’avoir, tout compte fait, gagné la partie.
Partie gagnée ? Ce n’était malheureusement pas tout à fait le cas car il redoutait par-dessus tout la réaction de son père lorsqu’il apprendrait, le soir venu, qu’il avait bravé son autorité et que des villageois ne manqueraient pas de venir se plaindre à lui de ce que les maudits caprins que Mouh Arezki avait laissés à l’abandon le matin avaient sans aucun doute causé des dégâts dans les champs et les quelques maigres potagers environnants.
Qui a dit que les miracles n’existaient pas ? De toute façon, il y en eut bien un ce jour-là. Toutes les angoisses et les appréhensions qui taraudaient le cerveau de l’enfant le long de la journée s’envolèrent lorsque son père, une fois rentré à la maison après son labeur quotidien, s’adressa à lui, presque amusé :
- Alors gamin, on va à l’école demain ? Mais n’oublie pas que chaque jour, à ta sortie d’école, les chèvres t’attendront...
3- Des études rapides, hors les sentiers battus
Entré à l’école avec plusieurs années de retard comme on a pu le voir, grâce à sa décision de mettre un terme dès sa troisième année de collège, qu’il passa en interne à Tigzirt sur mer, au cursus classique des études pour suivre des voies hors des sentiers battus, un choix rendu possible par son extraordinaire aptitude à l’étude en solo et par la multiplicité de possibilités qu’offrait alors une Algérie sortie de la nuit coloniale pour jeter les fondements de sa construction, Mouh Arezki décida de devenir ingénieur et y crut dur comme fer.
Sa décision était motivée par le fait que son père était décédé l’année de sa rentrée en sixième et qu’il ne pouvait pas rester une lourde charge pour ses deux frères qui tiraient le diable par la queue pour tenter de répondre tant bien que mal aux besoins vitaux de la maisonnée enrichie, entre temps, des enfants de l’aîné Hand rentré de France et qui travaillait à l’usine textile de Mirabeau pour à peine un peu plus d’un dinars de l’heure.
Pour sa part, après avoir brillamment obtenu son certificat d’études primaires, Mouh Saïd dut se résoudre à se reverser dans la vie active pour aider à la survie de la famille.
A défaut d’aider à son tour, Mouh Arezki décida donc de choisir une voie qui permette sa propre prise en charge, déchargeant ainsi la famille d’un lourd boulet qu’ils ne pouvaient peut-être même pas supporter quatre ans encore s’il avait choisi de mener son cursus scolaire normal jusqu’au baccalauréat qu’il aurait alors passé à l’âge de... 22 ans !
En quelques mois, sans aide ou si peu, il assimila l’essentiel des programmes de la quatrième année du collège et des trois années de lycée, qu’il n’effectuera jamais, pour les matières (mathématiques, physique et chimie) proposées aux concours d’entrée des écoles d’ingénieurs.
En septembre 1974 s’ouvrit un concours d’entrée à l’Institut national des industries légères (INIL) de Boumerdes pour des études d’ingénieur d’Etat de cinq ans. 80 places étaient en jeu pour 3 000 candidats inscrits. Il tenta sa chance et ce fut la bonne.
C’est ainsi qu’en juin 1979, à l’âge de 24 ans, il devint il devint l’un des plus jeunes ingénieurs d’Etat de sa promotion, dans la filière Chimie-Biochimie, option Industries alimentaires, à l’issue de la soutenance d’un mémoire sur le thème de l’« Influence de la qualité de l’eau sur la qualité de la bière ».
Après une année passée à la Brasserie d’Annaba au niveau du contrôle de qualité de la bière, il fut rappelé à l’INIL en septembre 1980 dans le cadre d’une politique volontariste d’algérianisation du corps enseignant.
Et, pour l’anecdote, il se retrouva en position d’enseignant face à des anciens copains de classe au collège de Tigzirt qui, eux, avaient suivi le cursus d’études classique jusqu’au baccalauréat.
4- Une puissante fibre militante et patriotique
Les programmes d’enseignement dispensés à l’INIL étaient de haute facture et il les assimilait avec une rapidité et une facilité déconcertante, ce qui lui laissait beaucoup de temps libre. Le temps de beaucoup lire, d’observer la société, de s’intéresser à la condition de ses compatriotes et au régime politique de Houari Boumediène qui s’installait, confortait ses assises et étendait ses tentacules qui diffusaient la peur de la Sécurité militaire jusqu’à provoquer la méfiance maladive de chacun vis-à-vis de chacun, transformant la société en un troupeau de zombies anesthésiés, sans existence à proprement parler, et tout voué à la peur et au culte du chef, de ses prolongements et de ses symboles.
Il constate, par exemple, avec une rage mal contenue, qu’une politique d’arabisation du système éducatif conçue et menée par des idéologues arabisants et islamisants au grand dam des intérêts du peuple algérien et du pays, avait relégué la langue et la culture berbères de sa grave situation de déni à celle, encore plus grave, d’éléments subversifs durement réprimés, notamment en Kabylie et dans l’Algérois.
En 1976, alors qu’il était en quatrième année d’études à l’INIL, il crée avec un groupe restreint d’amis le Mouvement populaire pour le renouveau culturel (MPRC), une organisation clandestine qui milite en faveur de la reconnaissance de la culture et de la langue berbères, des libertés démocratiques et des droits humains. Un tract tiré par ronéo à 5 000 exemplaires et distribué dans le centre du pays en était l’acte fondateur.
Un an plus tard, le mouvement qui, toute proportion gardée, pouvait être considéré comme l’ancêtre du Mouvement culturel berbère (MCB), était dissout et les documents compromettants détruits, alors que les limiers de la Sécurité militaire étaient à un cheveu d’en identifier les responsables.
En 1978, le ministère de l’Industrie et de l’Energie, tutelle administrative de l’INIL, décida unilatéralement de prolonger le cycle des études d’une année de stage obligatoire en entreprise, dite de « mise en situation professionnelle », à l’issue du cursus normal d’enseignement et du soutien du mémoire de fin d’études.
S’ensuivit une grève des étudiants de plusieurs mois, dirigée par un comité désigné en assemblée générale, fait rarissime sous le régime musclé du colonel Boumediène.
Au cours des assemblées générales des étudiants grévistes où le nombre de participants avoisinait les 2 500 qui s’entassaient au Foyer, Mouh Arezki avait souvent des décisions à critiquer ou des propositions à formuler. Mais, paralysé par une timidité maladive, il n’osa jamais demander le micro pour prendre la parole.
Or, quelques semaines après le déclenchement de la grève dont le slogan radical « Pas de dialogue ! » était sans doute une erreur, le Comité a décidé d’écrire au président Boumediène pour plaider la cause des étudiants. Réputé pour être la plus belle plume du campus, Mouh Arezki a été choisi pour présenter un projet de lettre à l’Assemblée générale.
Ce fut à cette occasion qu’il prit le micro pour la première fois, pour donner lecture de sa « lettre au président Houari Boumediène » devant une impressionnante masse d’étudiants. Plus qu’un succès, ce fut un triomphe ! D’ailleurs, il fut décidé de l’intégrer à partir de ce jour dans le collectif du comité et, quelques jours plus tard, il fut carrément porté à la tête de ce dernier.
Depuis, sa timidité disparut comme par enchantement. Micro en main, il s’avéra même être un tribun hors pair, servi par une surprenante spontanéité et des accents de sincérité qui ne laissaient personne indifférent, comme il le prouvera encore beaucoup plus tard au cours de ses campagnes électorales et de ses conférences-débats mémorables.
Tous les subterfuges possibles et imaginables ont été exploités pour transmettre la lettre des étudiants grévistes en mains propres au président Boumediène. Ainsi, les archives de la télévision nationale ont immortalisé l’instant où les capitaines d’équipe du CRB et de l’USMA lui remettaient chacun son tour le document, écrit de la main de Mouh Arezki, à l’occasion de la remise des médailles au stade du 5 juillet, à l’issue du match opposant les deux équipes en finale de la coupe d’Algérie de football.
Une semaine plus tard, en tant que dirigeant d’un mouvement de grève dans un régime qui ne souffrait pourtant pas entendre ce mot si subversif, il était reçu pendant trois heures à la présidence de la République, à la tête d’une délégation de douze étudiant(e)s. Tout simplement incroyable pour l’époque !
De même, il a pu participer à une émission sur la radio Chaîne III pendant laquelle il eut tout le loisir d’expliquer les tenants et aboutissants de la grève estudiantine, allant jusqu’à oser traiter le ministre de l’Industrie et de l’Energie, Bélaïd Abdeslam, ministre de tutelle de l’INIL, de « réactionnaire », ce qui dans la sémantique de l’époque constituait une offense suprême.
L’animatrice de l’émission, la pauvre Zahia Yahi, a été immédiatement licenciée sur un appel du ministre de l’Information et de la Culture, El Ibrahimi, lui-même ayant reçu une plainte du ministre de l’Industrie et de l’Energie, Bélaïd Abdeslam.
Plusieurs années plus tard, on apprit que Mouh Arezki et trois des étudiants ayant fait partie de la délégation à la présidence devaient être arrêtés. On ne saura probablement jamais pourquoi cela ne s’est pas produit.
A la rentrée, tout est rentré dans l’ordre. Le comité des étudiants qui n’avait aucune assise légale a été reconnu tacitement par la direction de l’institut comme représentant des intérêts des élèves et Mouh Arezki restera à sa tête jusqu’à la fin de ses études, en juillet 1979.
5- Survol de la carrière professionnelle
Rappelé à l’INIL à la rentrée 1980/81 dans la cadre de l’algérianisation du corps enseignant, Il fut installé dans la chaire « Traitement des eaux et Boissons » pour y assurer les cours de Chimie des eaux et ceux de Traitement des eaux.
Le corps enseignant algérien l’a aussitôt adoubé comme son représentant auprès du syndicat de l’Institut et comme son porte-parole auprès de la direction générale.
Quelques années plus tard, à la faveur de la restructuration de l’INIL en trois instituts distincts, il fut affecté à l’Institut national des Industries alimentaires (INIA) et installé à la tête de la chaire « Traitement des eaux et Boissons » jusqu’à 1997.
De 1980 à 1997 il eut à encadrer des dizaines de mémoires de fin d’études d’Ingénieurs d’Etat et il a organisé plusieurs séminaires d’étude au profit des cadres techniques d’entreprises nationales de la filière agroalimentaire.
Parallèlement, il développa sa passion de journaliste. En pleine révolte d’octobre 1988, il publie un premier article de presse dans le très célèbre hebdomadaire « Algérie Actualités ».
Intitulé « J’existe, les autres aussi », il s’agit d’un véritable plaidoyer en faveur de l’ouverture démocratique. Ce fut le précurseur d’une activité journalistique débordante, dont voici un aperçu non exhaustif :
- Rédacteur en chef du bimensuel « Libre Algérie » (1990-1992)
- Rédacteur en chef du quotidien « La Nation » (1992)
- Directeur de la rédaction du quotidien « L’Opinion » (1993-1994)
- Editorialiste au quotidien « La Tribune » (1994-1995)
- Chroniqueur et analyste politique dans divers titres et sites (Algérie News, Liberté, TSA...) (2003-2017)
- Directeur de la rédaction du journal en ligne « Algérie Monde Infos » (2018-2019)
- Diverses contributions dans la presse nationale (El Watan, Liberté...) et internationale (Le Courrier international...)
Il a aussi été conseiller auprès du cabinet du ministère de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de la Ville (2012-2013), Consultant technique auprès du ministère de l’Industrie et de la Promotion de l’Investissement (2013-2014) et Consultant au ministère du Commerce (2014-2015) où il conçut et réalisa deux numéros de la revue semestrielle du ministère intitulée « Le Commerce en Revue ».
6- Activités extra-professionnelles : quelques faits saillants
Le long de ces années, ses activités militantes, politiques, associatives et culturelles ne connurent pas de répit.
Il participa, entre autres, à la création de la section Algérie de l’ONG Amnesty International initiée par feu Dr Ameur Soltane et à la fondation du Forum Démocratique Autonome avec Hocine Aït Ahmed. Il assurera le secrétariat général adjoint du Forum jusqu’à 1995.
Candidat aux législatives de 1991 sous les couleurs du Front des forces socialistes (FFS), il fut élu dès le premier tour, avec plus de 60% des voix, dans la circonscription Tigzirt-Makouda en Kabylie.
En 1995, hostile à la participation de son parti à la rencontre de Sant’Egidio et à son adhésion au contrat de Rome qui en est issu et qui fait la part belle aux islamistes du FIS, il finit par quitter le FFS à l’issue d’une déclaration publique dans laquelle il appelle les démocrates à dépasser leurs divergences et à s’unir et contribue, ainsi, à la naissance du concept de « Convergence démocratique » qu’il tentera de mettre en œuvre avec le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), qu’il a intégré entre-temps, comme secrétaire national chargé de la Communication.
C’est en cette qualité qu’il a été invité en 1996 par le National Democratic Institute (NDI), à suivre l’ensemble du processus électoral qui a conduit à la réélection de Bill Clinton comme président des Etats-Unis.
A l’occasion de ce séjour d’un peu plus d’un mois aux Etats-Unis, il a été reçu au secrétariat d’Etat où il a évoqué la situation en Algérie et a fait part de ses fortes réserves sur la lecture des évènements que font les Etats-Unis et sur leur position conciliante vis-à-vis de l’intégrisme islamiste, qui complique la tâche de l’Etat et du peuple algériens dans leur combat contre un terrorisme particulièrement meurtrier, soulignant que cette approche qui semble ignorer la nature du mouvement islamiste met en danger les intérêts américains mêmes.
Lors d’une conférence qu’il anima devant un parterre d’enseignants à l’Université d’Etat de Caroline du Nord, il ira encore plus loin en affirmant que les Etats-Unis seront frappés à leur tour un jour ou l’autre et que l’Amérique se rendra alors compte qu’elle avait joué avec le feu en cultivant des proximités douteuses et dangereuses. C’était quasiment une prédiction de la catastrophe du 11 septembre 2001 !
En 1997 il se porte candidat aux législatives sur une liste du RCD, dans la même circonscription qu’en 1991 où il se présentait alors sous le label FFS. Elu, il siègera à l’Assemblée populaire nationale (APN) jusqu’en 2002. Il y confirmera son caractère rebelle, notamment en étant le seul député à voter contre la loi portant réconciliation nationale, alors que l’ensemble de l’opposition avait adopté l’incompréhensible attitude de l’abstention.
Sur un tout autre registre, Mouh Arezki est auteur d’un nombre important de poèmes. A ce titre, il participa aux premières poésiades de Bougie auprès de Tahar Djaout, Mohamed Fellag, Farid Mammeri et de nombreux autres artistes, écrivains et poètes.
Bien que n’ayant pas songé à les publier, certains de ses textes figurent en bonne place dans une Anthologie de la poésie algérienne d’expression française de 1930 à 2008, encadrés par ceux de Tahar Djaout d’un côté et ceux de Kateb Yacine de l’autre !
7- Appel à dons
Il s’apprêtait à mettre à profit une retraite paisible pour mettre de l’ordre dans ses nombreux écrits et apporter, notamment, son témoignage original sur les trente tumultueuses dernières années qui ont vu l’Algérie subir de profondes mutations. C’est alors qu’une grave tumeur de la face le surprit.
Son parcours militant et politique, mais aussi ses activités journalistiques et culturelles, lui ont permis de rencontrer le plus beau des animateurs de la scène nationale dans presque tous les domaines et à presque tous les niveaux.
Après avoir constaté l’incapacité objective de l’hôpital public algérien et des cliniques privées nationale de prendre en charge une opération chirurgicale particulièrement lourde, sensible et compliquée, il est hospitalisé depuis le 16 octobre à l’Hôpital d’Amiens en France, sans la moindre couverture sociale, attendant des soins longs, difficiles et très onéreux, que ne peuvent prendre en charge, à eux seuls, ses maigres moyens et ceux de sa famille.
Nous comptons sur votre générosité pour l’aider à revenir parmi nous. Pour tous vos dons :
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Participez à la cagnotte : Soutien à Boumendil Mohand-Arezki Leetchi.com La cagnotte est encore ouverte jusqu'au 31 Décembre 2020
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