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EUROPEAN DELIVERERS FROM DELIVEROO, UBEREATS, FOODORA... LET'S ORGANIZE! LIVREURS EUROPEENS A VELO DE DELIVEROO, UBEREATS, FOODORA… ORGANISONS NOUS !

2215€ récoltés sur 5000€
22 Participations

Créée par Marie Nardoux

pour ReAct et les livreurs

Participer

Aidez-nous à tenir la première Assemblée Générale européenne des livreurs à vélo pour des bonnes conditions de travail.

 

(ENGLISH AND SPANISH BELOW)

 

 

QUI ?

 

Nous, livreurs à vélo des plateformes Delivroo, Uber Eats ou Foodora sommes des  travailleurs indépendants. Malgré ce statut, nous sommes totalement soumis aux plateformes numériques pour lesquelles nous travaillons, nous ne sommes pas si indépendant que  en contrat avec des plateformes numériques. Un salariat déguisé permettant de contourner le droit du travail : pas de salaire minimum, pas de congés payés, pas d’assurance…

 

Les 25 et 26 octobre 2018, nous, livreurs à vélo de toute l’Europe, avons décidé de nous réunir à Bruxelles pour s’organiser et lutter pour de bonnes conditions de travail pour tous. Nous aimerions nous réunir à une centaine de livreurs de plusieurs pays européens.

 

Pourquoi une rencontre européenne ?

 

Depuis quelques années, des luttes ont eu lieu entre autres en Grande Bretagne, Belgique, France, Allemagne, Italie, Espagne et Autriche. Ces multiples initiatives étaient jusque-là isolées les unes des autres et nous ont poussés à organiser cette assemblée européenne des livreurs à vélo de plateformes pour partager nos méthodes de lutte et définir une stratégie commune pour de meilleures conditions de travail: création d'un collectif européen des livreurs, perfection de nos outils de communication, planification d'actions transnationales, plateformes de revendications communes...

 

Nous lançons cette cagnotte pour assurer la venue des livreurs à vélo et collectifs de livreurs non soutenus par des syndicats qui souhaitent être présents. Un aller-retour Madrid-Bruxelles coûte 155 euros, 147€ depuis Londres, 170€ depuis Vienne, un prix trop élevé pour des travailleurs luttant contre leur situation de précarité. Afin de garantir que nous soyons le plus nombreux possible,  nous souhaitons rassembler 5000 euros pour faire venir 30 livreurs.

 

Soutenez nous pour que demain tous les travailleurs de plateformes soient protégés comme tous les salariés !

 

Ubérisation, "gig economy" c’est quoi?

 

La « gig economy » est le modèle économique de plateformes numériques, qui individualise la relation de travail où les ordres sont reçus via un algorithme sur son téléphone et où la rémunération à la tâche fait loi. La "Gig economy" suscite des inquiétudes sur l’avenir de la qualité des emplois, couramment traduites par l’expression « uberisation » de la société. Dans la mesure où ils sont indépendants, les travailleurs des plateformes sont privés du socle de droits fondamentaux qui protègent les salariés, tels que les droits syndicaux, les protections contre la rupture abusive de la relation de travail, la législation sur le temps de travail et les conditions de travail ou encore les protections contre le harcèlement et les discriminations. Or, bien souvent, ils sont « économiquement dépendants » des plateformes : ils tirent la majorité voire la totalité de leurs revenus de cette activité et les plateformes exercent un contrôle important sur leur travail, via le système de notation, mais aussi et surtout parce qu’elles peuvent décider d’exclure un membre, autrement dit de rompre le contrat, en le déconnectant. Le travailleur peut ainsi se retrouver privé de son emploi sans bénéficier des protections concernant le licenciement, puisqu’il n’est pas salarié. Enfin, sur le plan de la santé et de la sécurité au travail, dans la mesure où une grande partie du travail est assurée hors du cadre institutionnalisé des organisations productives, il échappe largement aux dispositifs de limitation des risques (risque élevé d’accident de la route, absence d’assurance, etc.).

 

Aujourd’hui, chauffeurs VTC, livreurs à vélo, enseignants, services à la personne,… sont les métiers fortement touchés par le passage du statut de salarié à celui de travailleur de plateformes, non couvert par le droit du travail. Demain, de plus en plus de métiers seront désormais « ubérisés » entrainant progressivement la disparation du salariat et des droits qui y sont attachés. Face à cela, nous, livreurs à vélo de ces plateformes, avons décidé de résister et de nous organiser pour garantir nos droits fondamentaux et ceux de tous les travailleurs de plateformes. Soutenez nous !

 

 

------------------------------------------------ENGLISH-----------------------------------------------------

Help us organise the first European general meeting of the bicycle delivery workers fighting for decent working conditions.

 

 

WHO?

 

We, Delivroo, Uber Eats or Foodora bicycle delivery workers are self-employed. Despite this status, we are totally dependent upon the digital platforms for which we work. This is an employed system in disguise which enables the platform companies to bypass labour regulations: we don’t have a minimum salary, paid holidays, insurance…

On the 25th and 26th of October 2018, we, delivery workers from all over Europe have decided to meet in Brussels to organise and fight for decent working conditions. We are aiming for a hundred delivery workers from several countries to attend.

 

Why a European meeting?

 

In recent years, struggles have taken place in Great Britain, Belgium, France, Germany, Italy, Spain and Austria. These multiple initiatives have until now been isolated from each other and have pushed us to organise this European assembly of platform bike drivers to share our methods of struggle and define a common strategy for better working conditions: creation of a European collective of drivers, perfection of our communication tools, planning of transnational actions, platforms of common demands...

 

This crowdfunding project seeks to support the travel costs of cyclists and delivery teams who are not supported by trade unions and who wish to attend. A return ticket Madrid-Brussels costs 155€, 147€ from London or 170€ from Vienna. These are high prices for workers struggling against their precarious situation. In order to ensure that as many of us as possible can make, we are aiming to collect 5000 euros for 30 deliverers to come.

Support us so that tomorrow all platform workers are protected like normal employees.

 

Uberization, "gig economy", what is it?

 

The "gig economy" is the economic model of digital platforms. This system individualises the working relationship as orders are received via an algorithm on one's telephone and as the pay is received per task rather than as an hourly wage. The "gig economy" raises concerns about the quality of future jobs: will our societies follow the model of Uber?. To the extent that they are self-employed, platform workers are deprived of the core of fundamental rights that protect workers, such as trade union rights, protections against undue disruption of the employment relationship, legislation on working time and working conditions or protections against harassment and discrimination. However, very often, they are "economically dependent" on platforms: they derive most or all of their income from this activity and the platform companies exercise significant control over their work, via the rating system, but also and above all because they can decide to exclude a member, in other words to break the contract, by disconnecting this worker for no apparent reason. The worker can thus find him or herself deprived of their job without benefiting from the protections concerning dismissal, since s/he is not an employee with a formal contract. Further, in terms of health and safety at work, much of the work is carried out outside the institutionalised framework of productive organisations. As a result, it largely escapes health and safety considerations and risk management protocols  - there is a high risk of road accidents, a situation which is exacerbated by the lack of insurance.

 

Today, VTC drivers, bicycle drivers, teachers or personal services are examples of current professions which are strongly affected by the transition from the status of employee to that of platform worker. Tomorrow, more and more jobs might become "uberised", gradually leading to the disappearance of formal employment relationships and the rights attached to them. Faced with this challenge, we, the bicycle drivers of these platforms, have decided to resist and organise ourselves to guarantee our fundamental rights and those of all platform workers.

Support us!

 

 

-----------------------------------------------------SPANISH--------------------------------------------------------

 

REPARTIDORXS DE DELIVEROO, UBEREATS, FOODORA … ORGANIZEMONOS !

 

Ayúdenos a celebrar la primera Asamblea General Europea de repartidoras y repartidores para condiciones de trabajo dignas.

 

Nosotroxs, repartidorxs de Delivroo, Uber Eats o Foodora somos trabajadorxs autónomxs. A pesar de esta situación, dependemos totalmente de las plataformas digitales para las que trabajamos. Un sistema salarial disfrazado que elude la legislación laboral: sin salario mínimo, sin vacaciones pagadas, sin seguro...

 

Los días 25 y 26 de octubre de 2018, repartidorxs de toda Europa decidimos reunirnos en Bruselas para organizarnos y luchar por condiciones de trabajo decentes. Somos un centenar de repartidorxs de países europeos.

 

¿Por qué un encuentro europeo?

 

En los últimos años, se han desarrollado luchas en Gran Bretaña, Bélgica, Francia, Alemania, Italia, España y Austria.  Estas múltiples iniciativas han estado hasta ahora aisladas entre sí y nos han impulsado a organizar esta asamblea europea de conductores de bicicletas de plataforma para compartir nuestros métodos de lucha y definir una estrategia común para mejores condiciones de trabajo: creación de un colectivo europeo de conductores, perfeccionamiento de nuestras herramientas de comunicación, planificación de acciones transnacionales, plataformas de demandas comunes...

 

Lanzamos un crowfunding para financiar la venida de riders y collectivos de riders que no cuentan con el apoyado de un sindicato y que desean estar presentes. Un viaje ida y vuelta Madrid-Bruselas cuesta 155 euros, 147 euros desde Londres, 170 euros desde Viena, un precio demasiado alto para lxs trabajadorxs en situación precaria. Para garantizar que seamos lo más numerosxs posible, necesitamos recaudar 5.000 euros.

 

Apóyenos para que mañana todos los trabajadores y trabajadoras de las plataformas estén protegidxs como todxs los empleadxs! Gracias

 

¿Qué es la uberización, la "gig economy"?

La "gig economy" es el modelo económico de las plataformas digitales, que individualiza la relación de trabajo en la que las ordenes se reciben por teléfono, a través de un algoritmo y en la que el pago por tarea es la ley. La "gig economy" plantea preocupaciones sobre el futuro de la calidad del empleo, comúnmente conocida como "uberización" de la sociedad. En la medida en que son autónomos, lxs trabajadorxs de las plataformas se ven privados del núcleo de derechos fundamentales que protegen a lxs empleadxs, como los derechos sindicales, la protección contra la interrupción indebida de la relación laboral, la legislación sobre el tiempo y las condiciones de trabajo o la protección contra el acoso y la discriminación. Sin embargo estxs trabajadorxs son "económicamente dependientes" de las plataformas: obtienen la mayor parte o la totalidad de sus ingresos de esta actividad y las plataformas ejercen un control significativo sobre su trabajo, a través del sistema de calificación, pero también y sobre todo porque pueden excluir a un miembro, es decir, romper el contrato al desconectarlo. De este modo, el trabajador puede verse privado de su puesto de trabajo sin beneficiarse de las protecciones relativas al despido, ya que no es un trabajador asalariado. Por último, en materia de salud y seguridad en el trabajo, dado que gran parte del trabajo se realiza fuera del marco institucionalizado de las organizaciones productivas, escapa en gran medida a los mecanismos de limitación del riesgo (alto riesgo de accidentes de tráfico, falta de seguro, etc.).

 

Hoy en día, conductores de Uber, repartidores en bicicletas, profesores o servicios a la persona,... son las profesiones fuertemente afectadas por la transición de la condición de empleado a la de trabajador de plataforma, no cubierta por la legislación laboral. Mañana, cada vez más puestos de trabajo serán "uberizados", lo que conducirá gradualmente a la desaparición de lxs asalariadxs y de los derechos que les corresponden. Ante esto, nosotrxs, ciclistas de estas plataformas, hemos decidido resistir y organizarnos para garantizar nuestros derechos fundamentales y los de todos y todas los trabajadorxs de plataforma. Apóyenos!

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