LES FUSILLES DE LA PRISON DE CAEN JUIN 1944

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Depuis 75 ans, avec plus ou moins d'acharnement , on essaie de retrouver le lieu où ont été enterrés clandestinement 79 corps de prisonniers résistants français de la prison cellulaire de Caen , le plus grand nombre fusillé le 6 juin 1944 et six résistants venus de la prison  de Condé sur Sarthe assasinés le 30 juin 1944. Les cadavres de ceux fusillés le 6 juin 1944 et les six cadavres du 30 juin ont été emmenés et enterrés dans un endroit non identifié jusqu'à maintenant mais des précisions nouvelles depuis une révélation contenue dans un article du journal Liberté de Normandie en juillet 2017 m'a conduit à approfondir l'hypothèse d'un enfouissement clandestin dans le château de Louvigny, alors hopital de campagne allemand sous contrôle d'un régiment SS , dans des fosses creusées au pied du colombier de ce château ; je n'ai pas de raison valable pour négliger une telle information et nous devons absolument  procéder à des sondages sur la surface concernée; notre problème n'est pas le peu d'enthousiasme de certains disposés à attendre autant d'années qu'il faudra pour avoir des certitudes susceptibles de garantir un résultat certain ; ça fait 75 ans que cela dure et il faut "se bouger" maintenant ; malheureusement, le terrain concerné a beaucoup changé :le terrain a été relevé , un bon mètre de terre a été rajouté depuis 1944, une végétation arbustive sauvage s'y est installée , bref il faut remettre le terrain au niveau auquel il se trouvait en 1944 , nettoyer le terrain de toute cette végétation arbustive sauvage et engager pour cela ( devis fourni ) une somme de 7000 euros à laquelle il faudra ajouter selon toute vraisemblance 500 à 1000 euros pour les sondages à opérer, soit un budget global de 8000 euros. Dès que nous avons cette somme, nous engageons aussitôt les travaux ; j'y suis autorisé par le propriétaire du terrain depuis , déjà, plus d'un an et je n'ai pas à demander d'autre autorisation que celle -ci. La balle est dans votre camp , celui de ceux et celles qui veulent rompre cette apparente indifférence de notre société d'aujourd'hui.

Claude BODIN, ancien directeur général de l'ONAC , sous -préfet honoraire.