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Covid-19 – Essai clinique avec interféron inhalé

11 315 €récoltés
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Créée par Aurélien MARY

pour Fondation de l'Université de Picardie Jules Verne

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Résumé

L’objectif de cette levée de fonds est de financer et d'accélérer le développement d’une arme que je considère comme la meilleure à ce jour, contre le Covid-19 : l’interféron inhalé (voie pulmonaire).

Elle complétera le dossier envoyé aux autorités pour démarrer l'étude. En effet, il n'est pas question pour nous de nous affranchir des comités éthiques et des règles légales ; nous ne disposons pas non plus de la puissance financière, de la quantité de personnel ni de l'aura de nos confrères méditerranéens ! Vous seuls, donateurs, pouvez donner la visibilité nécessaire pour accélérer le processus.

Au delà de la somme récoltée, le nombre de participants est tout aussi important. Tout centime symbolique, message ou retweet permettra de gagner en visibilité. Les autorités ont ensuite une procédure dite "accélérée" dont le délai est tout de même de 8-10 jours sur le Covid-19.

De plus, chaque don est éligible à une réduction d'impôts (de 66 à 75 % pour un particulier, ou 60 % pour une entreprise, voir le paragraphe "Quel organisme gérera les fonds ?").

La suite de la présentation est une description du raisonnement qui m'a amené à vouloir proposer de l'interféron inhalé aux patients atteints de Covid-19. Néanmoins pour avoir le droit de le faire, les autorités doivent autoriser l'essai clinique...

Qui suis-je ?

Pharmacien MCU-PH* clinicien, en service de réanimation et chercheur à l'Université de Picardie Jules Verne à Amiens, j’ai pour mission d’aider les médecins à optimiser les traitements pour nos patients. Présent sur le terrain, je constate que les services de réanimations de mon établissement, le CHU d’Amiens, sont en grande tension. En préparant mon service au pic de la pandémie, j'ai réalisé une lecture importante des données afin de savoir quelles thérapeutiques proposer.

* Maître de conférences des Universités - Praticien hospitalier

Contre le Covid-19, toujours aucune arme prouvée scientifiquement.

À ce jour, hormis le traitement des symptômes, il n’existe malheureusement pas de thérapeutiques ayant fait ses preuves pour lutter contre le Covid-19. Il n'y aurait pas toutes les polémiques autour du sujet sinon. Pourtant, pour vaincre le virus, il faut trouver puis démontrer l’efficacité des médicaments, pour en faire une stratégie d'état.

Les autorités médicales chinoises ont, les premières, été confrontées au virus. Tout en haut de la liste de leurs recommandations pour le traitement contre le Covid-19 se trouve une cytokine : l’interféron par voie inhalée, masquée par le buzz de la choloroquine (en fait plutôt azithromycine + hydroxychloroquine).

Le potentiel extrêmement prometteur de l’interféron (IFN) inhalé : 50 % de décès en moins !

L’interféron est une substance naturelle de l’organisme qui permet aux cellules de se défendre contre les virus, dont celui du Covid-19. C’est une sorte de bouclier anti-viral !

L’interféron (de type I) par voie inhalée (dans le poumon) a le potentiel de réduire jusqu’à 50 % la mortalité du Covid-19 (Chen et al. 26 March 2020 ; BMJ 2020;368:m1091**). Selon les études chinoises, il permet d’éliminer le virus en 7 jours pour les formes légères, et jusqu’à 15 jours pour les formes les plus sévères. À Shangaï, les chercheurs ont notamment montré que l’interféron inhalé (couplé à un antiviral) ne nécessitait pas l’ajout d’hydroxychloroquine pour gagner en efficacité***.

** https://www.bmj.com/content/368/bmj.m1091

*** http://subject.med.wanfangdata.com.cn/UpLoad/Files/202003/43f8625d4dc74e42bbcf24795de1c77c.pdf

L’interféron inhalé agit de manière précise et quasiment sans effets secondaires.

Parce qu’il agit localement, l’interféron inhalé a une très bonne tolérance, d’après les retours d’expérience chinoise et cubaine, mais aussi ceux de la société britannique Synairgen. C’est pourquoi il est préférable de le développer sous forme d’aérosol et non de l’administrer par voie sous-cutanée, comme proposé par Discovery. Contrairement à l’hydroxychloroquine, il ne présente pas de toxicité cardiaque.

Une formule et un protocole thérapeutique déjà en place.

Nous avons déjà réussi à aérosoliser des formes existantes sur le marché d’interféron de type I. Les excipients (les composés accompagnant l’interféron dans la poudre) sont adaptés à la voie inhalée. En collaboration avec mes collègues infectiologues et réanimateurs, nous avons établi un protocole thérapeutique.

Nous utiliserons aussi l'association lopinavir/ritonavir, un traitement employé de longue date et qui présente lui-même l'espoir d'une réduction de mortalité de l'ordre de 20 %.

Nous prévoyons une étude avec un ratio 3:1. Cela signifie que :

- 3 patients recevront l'interféron inhalé + le lopinavir/ritonavir

- 1 patient recevra du lopinavir/ritonavir seul.

Pourquoi seulement 1 patient "contrôle" sur 3 ? D'une part parce que le ratio bénéfice/risque est élevé, d'autre part parce que l'étude nationale Discovery pourra servir de comparateur.

Un dernier frein à lever : le financement de la recherche.

Il faut désormais valider l’hypothèse avec certitude. Nous sommes en train de lancer un essai clinique préliminaire sur 40 patients (ND 17/04 : 60 patients et non plus 40, voire Actualités) qui permettra d’avoir des premières données pouvant conduire à un essai plus large.

Dans l'idéal, il faudrait aussi réaliser l'étude dans d'autres centres, mais cela est plus cher et plus complexe d'un point de vue de l'organisation.

Le financement est une condition indispensable pour avoir l’autorisation légale de débuter.

Pour sauver des vies, il faut aller très vite.

Comment seront utilisés les fonds ?

Le budget estimé de l’étude se décompose comme suit :

  • 20 000 € de médicaments (interféron de type I).
  • 12 000 € de diagnostics virologique, biologique et immunologique.
  • 8 000 € de frais logistiques (approvisionnement, conditionnement...) et de personnel.

Soit un total estimé de 40 000 €.

L'avantage des dons est leur rapidité en termes de déblocage, contrairement aux appels d'offre habituels.

J’espère, en parallèle, le soutien des laboratoires fournisseurs ainsi que le soutien financier de mon établissement, malgré son déficit (hôpital public). C'est là où votre tweet ou votre centime devient très précieux à mes yeux, car ils évitent des revirements de paroles.

J'espère aussi une réponse positive sur des projets de recherche auquel je candidate (dépôts prévus 14/04 et 30/04 ...), mais les délais sont longs, beaucoup trop longs, malgré des procédures dites "FLASH".

Quel organisme va gérer les fonds ?

Je ne gèrerai pas les fonds en mon nom propre. L'argent récolté ira intégralement à la fondation de l'Université de Picardie Jules Verne. Cet organisme est reconnu d'intérêt public. Cela signifie qu'une réduction fiscale est possible, suivant les modalités précisées sur la page Soutien de la fondation.

La réduction d'impôt est de l'ordre de 66 % pour un particulier soumis à l'impôt sur le revenu (IR) ou 75 % pour un particulier soumis à l'impôt sur la fortune immobilière ; elle est de 60 % pour une entreprise assujettie à l'impôt sur le revenu ou l'impôt sur les sociétés.

Concrètement, si vous êtes un particulier soumis à l'IR, un don de 100 € à la cagnotte ne vous coûtera que 34 € après déduction.

Comme l'explique leetchi, la bon pour réduction doit être édité par la fondation UPJV, qui pourra le faire au moment de la réception de la cagnotte.

Paliers intermédiaires et sous-objectifs.

  • 5 000 € : cette somme nous offre une visibilité et une crédibilité. Nous pouvons lancer des appels à projets complémentaires.
  • 20 000 € : démarrage possible sous condition du soutien du CHU d’Amiens ou des laboratoires industriels.
  • 40 000 € : avec cette somme, nous couvrons nos frais de recherche propres. L'étude peut démarrer et sera menée à bien !
  • Pour chaque tranche de 50 000 € supplémentaires : l'étude est étendue à d’autres centres hospitaliers de taille équivalente au CHU d’Amiens. Nos données sont renforcées.
  • 400 000 € : l'étude est étendue à 10 centres hospitaliers. L’impact clinique est prouvé avec certitude.

Soutenir le développement de l’interféron inhalé, c’est potentiellement sauver des vies contre le COVID-19.

Il est prévu une publication scientifique à portée internationale des résultats. Nous ne manquerons pas, dans les Remerciements, de citer tous les contributeurs de la cagnotte.

À tous ceux qui pourront aider de quelque manière qu'il soit, merci infiniment.

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