
Solidarité avec les demandeurs d'asile de Gelos
Aidez-nous à soutenir les Demandeurs d'Asile
abandonnés en hiver 2017 sur l'ancien CAO de Béterette
► EN BREF :
Au moment de ces mots, c'est l'automne 2018 ;
Sur les 23 camarades Demandeurs d'Asile, que nous soutenons depuis l'an dernier, et qui étaient à l'époque tous sous le coup de la même procédure "Dublin", avec tous des histoires très similiares, tous sont pourtant désormais dans des situations très différentes et parce que La France refuse d'assurer sa mission de protection beaucoup sont très inquiets :
- 3 sont encore dans l'incapacité de procéder à leur demande d'asile en France à cause de l'utilisation forcenée du dit règlement "Dublin" par la Préfecture des P.A.
- 3 viennent de recevoir une réponse négative de l'OFPRA de Paris à leur demande d'asile, ce qui risque d'en faire bientôt des sans-papiers "à expulser"...Alors même qu'ils proviennent de pays déclarés "non-sûrs" ( bel euphémisme ! ) par le gouvernement français lui-même ! Ils vont de facto perdre également toute prise en charge si nous avions réussi à la leur récupérer entre temps...
- 12 sont toujours en cours de procédure, ce qui peut prendre des mois, ou en attente d'une réponse de l'OFPRA , sans aucune prise en charge associative agrée, dans le même temps
- 5 ont obtenu un "oui" de l'OFPRA et ainsi acquis un statut protégé (réfugié,...)
Concernant la question de leurs conditions de vie, leur précarité indigne dure depuis des mois : Nous sommes parvenus, partiellement, à récupérer les conditons matérielles d'accueil de certains d'entre eux, en négociant ou en attaquant l'OFII au Tribunal Administratif, mais une dizaine d'entre eux ne touche toujours pas un centime actuellement et ne vivent que des donnations que nous récoltons auprès des particuliers et associations.
Depuis que nous avons dû quitter les grands bâtiments administratifs vides que nous squattions avec eux, à la veille de la trêve hivernale, afin de ne pas être victimes de l'emploi de la force publique sur le point de nous en déloger, seule une dizaine d'entre eux a pu être relogée avec l'appui des collectivités...Mais sans la moindre garantie dans le temps. Une grosse poignée d'entre eux est à ce jour techniquement "à la rue" ou passe d'un logement à un autre au fil des solidarités. Pour poursuivre notre action auprès d'eux, nous avons besoin de votre aide :
Argent, vélos, outils, appareils ménagers, vaisselle, linge, livres, nourriture... Tout est le bienvenu !
► EN DETAILS :
Lors de la fermeture du CAO ( Centre d’Accueil et d’Orientation ) de Béterette ( Gelos, 64 ) le 21 décembre 2017, une vingtaine de Demandeurs d’Asile présents sur place y ont été abandonné à leur sort. A l’occasion d’une information collective bâclée, l’OFII (Office Français de l'Immigration et de l'Intégration) a tenté de leur proposer un replacement en PRAHDA, une nouvelle structure à mi-chemin entre CAO et CRA ( Centre de Rétention Administrative ) conçue afin de diminuer encore les budgets et de faciliter les expulsions.Cependant, ils n’ont compris ni l’interprète à la cantonnade, ni les documents écrits qu’on leur a eu notifié, le tout n’étaient ni dans leur langue, ni-même dans leur alphabet ! Ils ont eu terriblement peur qu'on ne soit en train d'essayer de les expulser dans leur pays d'origine, des pays dont ils ont fuit les pérsécutions répétées !
Sous le coup de la procédure DUBLIN ils risquaient en effet d'être rapidement remis aux autorités du premier pays européen traversé, dans lequel on les a eu brutalement forcé à laisser leurs empreintes, avant qu'ils n'arrivent en France.Il s'agit de pays ayant des memorandum d’accord avec des dictatures, tel que l’Italie, contre laquelle ils ont porté plainte pour mauvais traitements en Janvier.Ils ont donc craint qu’une fois de plus on ne profite de leur faiblesse pour les remettre sur la route, pour les expulser vers l’Enfer d’où ils ont déjà réussi une fois à s’échapper.Ils ont alors, en décembre 2017, refusé de partir de Béterette, le seul havre de paix qu'ils ont connu sur leur route.
Témoignage de notre camarade Hussein M.
sur son périple Soudan-Lybie-Italie-France, enregistré fin décembre 2017
L’OFII les a immédiatement sanctionné par une intention de fin de prise en charge :
Plus d’hébergement pour eux, et la suspension à venir de la maigre aide financière dont ils disposaient jusque-là ( 6€ par jour ).
Un groupe de sympathisants « Le Collectif des Hommes Avant Tout » s'est alors formé, et s’est relayé nuit et jour, pendant plus de quatre mois sur place, afin de soutenir ces Demandeurs d'Asile dans leur résistance, pour assurer leur vie quotidienne (nourriture, santé, transports, cours de français…) et pour la constitution de leurs dossier :
Des recours afin de les dé-dublinner, des récits de vie à l’intention de l'OFPRA ( Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides ) et des démarches en vue de la réattribution de leurs Conditions Matérielles d’Accueil…
Pour qu’ils puissent dignement procéder à leur Demande d’Asile en France, tels qu’ils en ont le droit ! Grâce à ces actions, la procédure Dublin de la majorité d'entre eux a pu être cassée plutôt rapidement.
Après avoir été mis en demeure par l’UGECAM, propriétaire des lieux, avec huissier, de quitter le centre Béterette, à la veille de la trêve hivernale, le Collectif s'est démené afin que les Demandeurs d'Asile abandonnés à Béterette n'en soient pas expulsés par la force, et pour trouver des soutiens politiques et associatifs, qui ont alors pu nous offrir des solutions de repli temporaires.
Lettre Ouverte du Collectif des Hommes Avant Tout,
le 22 Mars 2018, au Préfet des Pyrénées Atlantiques
Les Demandeurs d’Asile de Béterette sont, pour le moment seulement, hébergés sur l’agglomération paloise, disséminés, ce qui rend plus difficile leur suivi par le Collectif, qui doit redoubler d’efforts pour leur assurer des conditions de vie décente et leur permettre de tous exercer leur droit de Demande d’Asile.
En effet, à ce jour, encore trois d’entre eux sont toujours sous le coup de la procédure DUBLIN, et une moitié est privée de toute ressources.
L’OFII et la Préfecture des Pyrénées Atlantiques continuent leur politique de refus de prise en charge et laissent sciemment la situation se pourrir en espérant le délitement du Collectif.
Nous demeurons toujours, neuf mois plus tard, dans la triste perspective de devoir aller encore et encore au Tribunal Administratif contre l'OFII pour n'obtenir au fond que le stricte nécessaire auquel nos demandeurs d'asile auraient toujours dû avoir droit !
Depuis décembre 2017, nous n’avons eu de cesse d’exiger auprès de l’OFII la reprise en charge de leurs conditions matérielles d’accueil, mais, en Octobre 2018, notre collectif, avec l’appui de différentes associations et collectivités ( Secours Populaire, Secours Catholique, Epicerie Solidaire, Croix Rouge, CCAs, OGFA, Emmaus Lescar… ) se substitue toujours à l’heure actuelle à l’Etat dans ses devoirs les plus élémentaires :
...C'EST UNE HONTE !!!
Par ailleurs, il y a ceux qui doivent monter sur Paris, devant l’OFPRA ou la CNDA, afin de défendre leur demande d'asile. D’autres doivent encore se rendre à Bordeaux pour tenter d'être dé-dublinnés ou pour tenter de leur faire rouvrir leurs droits aux conditions matérielles d’accueil aux prix d'interminables négociations avec l'OFII.
Chacun de ces voyages coûte cher, évidemment : C'est rédhibitoire, et c'est bien ce que veulent les services de l'Etat : Nous décourager !
Nous avons donc toujours besoin de votre soutien financier pour nous aider à les sortir de l’impasse et à procéder dignement à leur Demande d’Asile, dans des conditions de vie moin indignes. Un simple clic, ...Et merci de donner la somme de votre choix pour nous aider à les soutenir !
Plus que d’argent, nous avons aussi besoin de l’engagement de ceux d’entre vous qui se trouvent sur l’agglomération paloise : Pour aider aux transports, dans les démarches administratives, à l’intégration, par les cours de français, dont ils sont très demandeurs !
Vous êtes invités à vous faire connaître en nous contactant depuis notre site web :
http://www.chat-gelos.gq/ - Ils ont besoin de vous, merci !
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Organisateur
BOUSSER Fabrice
Bénéficiaire
Le Collectif des Hommes Avant Tout